Les larmes sont inexplicables
Les sourires sont inexplicables
L’amour est inexplicable
La larme versée cette nuit-là
C’est mon amour qui souriait
Pour toi, je ne suis pas
Une fable à conter
Ni un air à chanter
Ni une voix à entendre
Ou bien une chose à voir
Ni même à imaginer
Je suis un mal irradiant
Hurle-moi
L’arbre parle à la forêt
L’herbe à la plaine
L’étoile à la voie lactée
Et moi, c’est à toi que je parle
Dis-moi ton nom
Donne-moi ta main
Parle moi
Donne-moi ton cœur
J’ai enlacé tes racines
De tes lèvres, j’ai parlé
A toutes les lèvres
Et je reconnais ta main, lorsqu’elle se trouve dans la mienne
Profondément délaissé
J’ai pleuré pour ce qui vit,
Versant des larmes avec toi
Et avec toi, j’ai chanté, des chants parmi les plus exquis
Dans les ténèbres du cimetière
Car y reposent en tout dernier
Les gens aux coeurs les plus brisés
Donne-moi ta main
Je la connais
Je te parle, Amour tardif,
Comme le nuage à l’orage
L’herbe à la plaine
Comme la pluie parle à la mer
Comme l’oiseau parle au printemps
Et comme l’arbre à la forêt
Car j’ai enlacé tes racines,
Car tu reconnais ma voix.
Ahmad Shamlu - (1925-2000)
Traduit par Sylvie M. Miller à partir de
la traduction anglaise de Tatul Sonentz
Les sourires sont inexplicables
L’amour est inexplicable
La larme versée cette nuit-là
C’est mon amour qui souriait
Pour toi, je ne suis pas
Une fable à conter
Ni un air à chanter
Ni une voix à entendre
Ou bien une chose à voir
Ni même à imaginer
Je suis un mal irradiant
Hurle-moi
L’arbre parle à la forêt
L’herbe à la plaine
L’étoile à la voie lactée
Et moi, c’est à toi que je parle
Dis-moi ton nom
Donne-moi ta main
Parle moi
Donne-moi ton cœur
J’ai enlacé tes racines
De tes lèvres, j’ai parlé
A toutes les lèvres
Et je reconnais ta main, lorsqu’elle se trouve dans la mienne
Profondément délaissé
J’ai pleuré pour ce qui vit,
Versant des larmes avec toi
Et avec toi, j’ai chanté, des chants parmi les plus exquis
Dans les ténèbres du cimetière
Car y reposent en tout dernier
Les gens aux coeurs les plus brisés
Donne-moi ta main
Je la connais
Je te parle, Amour tardif,
Comme le nuage à l’orage
L’herbe à la plaine
Comme la pluie parle à la mer
Comme l’oiseau parle au printemps
Et comme l’arbre à la forêt
Car j’ai enlacé tes racines,
Car tu reconnais ma voix.
Ahmad Shamlu - (1925-2000)
Traduit par Sylvie M. Miller à partir de
la traduction anglaise de Tatul Sonentz
احمد شاملو عشق عمومی
لبخند رازی ست
عشق رازی ست
اشک آن شب لبخند عشق ام بود
قصه نیستم که بگوئی
نغمه نیستم که بخوانی
صدا نیستم که بشنوی
یا چیزی چنان که ببینی
یا چیزی چنان که بدانی
من درد ِ مشترک ام
مرا فریاد کن
درخت با جنگل سخن میگوید
علف با صحرا
ستاره با کهکشان
و من با تو سخن میگویم
نام ات را به من بگو
دست ات را به من بده
حرف ات را به من بگو
قلب ات را به من بده
من ریشه های ِ تو را دریافته ام
با لبان ات برای ِ همه لب ها سخن گفته ام
و دست های ات با دستان ِ من آشناست
در خلوت ِ روشن با تو گریسته ام
برای ِ خاطر ِ زنده گان
و در گورستان ِ تاریک با تو خوانده ام
زیباترین ِ سرودها را
زیرا که مرده گان ِ این سال
عاشق ترین ِ زنده گان بوده اند
دست ات را به من بده
دست های ِ تو با من آشناست
ای دیریافته با تو سخن میگویم
به سان ِ ابر که با توفان
به سان ِ علف که با صحرا
به سان ِ باران که با دریا
به سان ِ پرنده که با بهار
به سان ِ درخت که با جنگل سخن میگوید
زیرا که من
ریشه های ِ تو را دریافته ام
زیرا که صدای ِ من